Prépublications en ligne
Ainsi que le mentionnait le mot de la Présidente à l’automne 2024, le Journal canadien d’archéologie (JCA) s’apprête à lancer les prépublications en ligne, c’est-à-dire à publier la version électronique des manuscrits avant la parution digitale définitive du JCA.
Les manuscrits passeront par le processus éditorial du JCA (évaluation par les pairs, acceptation, révision, correction et lecture d’épreuves) avant d’être accessibles en ligne. Ils paraîtront en version digitale pendant que d’autres articles seront en train d’être finalisés pour un prochain numéro. En général, on considère que les articles prépubliés en ligne sont dans leur version définitive et qu’ils ne seront pas modifiés (à l’exception de l’ajout des chiffres de la pagination et du volume/numéro). Cependant, si des erreurs mineures apparaissent dans les versions prépubliées, elles pourront être corrigées au moment de leur publication dans le dernier numéro du Journal.
Les manuscrits prépubliés peuvent être cités comme étant « à paraître ». Lorsqu’un manuscrit prépublié accèdera au numéro publié, y figureront également son DOI et les données bibliographiques.
Articles
Tiziana Gallo
À travers le monde, les archéologues associent traditionnellement les lames de pierre polie au travail du bois et, par extension, au domaine masculin. En revisitant les lames de pierre polie ancestrales des Wendat (Hurons) à travers des écrits d’auteurs wendats, des documents de l’ethnohistoire des premiers contacts, de l’ethnoarchéologie, et de l’archéologie expérimentale, cet article remet en question l’applicabilité de ce narratif universalisant, fonctionnellement limité et androcentrique. L’analyse tracéologique de lames polies provenant de trois villages wendats ancestraux occupés entre les XIVe et XVe siècles révèle divers gestes et matériaux associés à leur utilisation. Au-delà du défrichage des terres et de la construction, ces lames de pierre polie faisaient partie intégrante de divers aspects de la vie dans les villages wendats ancestraux, incluant la transformation d’arbres, de plantes, de sols et d’animaux. En exposant les traces qui témoignent de ces diverses rencontres, cet article élargit les attributions fonctionnelles et genrées des lames de pierre polie ancestrales des Wendat. Il met en lumière la complexe diversité contenue dans cette catégorie d’objets qui, bien que peu étudiée, tend à être normalisée.
James Conolly, William Fox, Jennifer Birch
Dans cet article, nous présentons une chronologie révisée de l’émergence et du développement des communautés villageoises durant la première partie du Sylvicole supérieur sur les rives nord des lacs Érié et Ontario (Ontario, Canada). Notre travail repose sur un échantillon de dates publiées ou inédites obtenues au moyen de la spectrométrie de masse par accélérateur (SMA) provenant de sites du Sylvicole supérieur datant d’avant 1450 apr. J.-C. Nous avons examiné ces données dans un cadre de modélisation bayésienne afin d’affiner notre compréhension de la chronologie et du rythme des changements culturels, en mettant l’emphase sur la transformation de la taille et de l’organisation structurelle des communautés villageoises. Nos résultats soulignent la longévité et le succès adaptatif des premières communautés villageoises pratiquant une agriculture à faible échelle le long de la rivière Grand durant la première phase du Sylvicole supérieur. Alors que les dates conventionnelles suggèrent une lente transition vers des villages palissadés et fortifiés s’étant échelonnée sur quatre siècles, nos dates corrigées montrent plutôt des transformations rapides sur une période beaucoup plus courte de 150 ans concentrée au XIIIe siècle apr. J.-C. Ces résultats sont interprétés dans le contexte de la valeur croissante d’une cohésion intracommunautaire où se mêlent des indices de conflits intercommunautaires.
Morgan Ritchie, Jerram Ritchie, Chris Springer, Jonathan Duelks, Nicholas Waber, Alessandria Testani, Natasha Lyons
Le village à flanc de coteau de Shxwexwó:s (lieu de l’Oiseau-Tonnerre) (DhRl-97) est situé au milieu d’un paysage résidentiel fortement peuplé au confluent des rivières Chehalis et Harrison, dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. Les établissements à flanc de coteau tels que Shxwexwó:s ont rarement fait l’objet d’études archéologiques dans la mer de Salish ou sur la côte nord-ouest, ce qui peut contribuer à des lacunes majeures dans notre compréhension de l’utilisation passée des terres et de l’histoire sociale. Notre cartographie et nos fouilles indiquent que jusqu’à 40 groupes de la taille d’une famille ont créé des plateformes sur lesquelles ils pouvaient ériger de petites maisons, principalement entre environ 1500 et 1200 cal AP. Des preuves fauniques et botaniques révèlent que des gens vivaient sur ces plateformes pendant une grande partie de l’année, chassant le cerf et d’autres mammifères, récoltant des plantes et pêchant le saumon. La répartition et l’analyse des artefacts démontrent que des activités de grande envergure ont eu lieu sur une grande partie du site et que les gens avaient accès à une variété de matériaux de pierre à outils locaux et non locaux.
Comptes-rendus
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)